Sur le web : « Pénaliser l’acte de brûler des corans, c’est s’engager sur une pente extraordinairement dangereuse »

Fidèle à sa mission, ce blog va vous livrer un éditorial qui circule sur internet. Le thème est «la justice».

Son titre suggestif (« Pénaliser l’acte de brûler des corans, c’est s’engager sur une pente extraordinairement dangereuse ») synthétise tout le post.

L’écrivain (identifié sous la signature d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur le web.

Il n’y a pas de raison de ne pas croire de la fiabilité de ces révélations.

L’article d’origine :

Cela ne se passe pas au royaume du Danemark du XVIIe siècle, mais aujourd’hui. Le Danemark si progressiste, fine fleur de la social-démocratie européenne, va rétablir, tout en s’en défendant, le délit de blasphème, avec emprisonnement à la clé. En 2023.

Ironie de l’histoire, ce délit médiéval a été supprimé du code pénal danois il y a à peine six ans après de longs débats, mettant fin à trois cent trente-quatre ans d’interdiction de l’offense à Dieu. Selon le ministre de la justice, cette volte-face se justifierait par des impératifs de sécurité nationale. On parle de la crise dite des corans brûlés, énième saison, écrite par de mauvais scénaristes du choc des civilisations. Et comme nous n’apprenons jamais du passé, on tombe dans le panneau, jusqu’à la déraison. Ce n’est pas le piège de quelques activistes qui est infernal – cela, on ne pourra jamais l’empêcher –, c’est l’absence de réflexion, de mémoire, de hauteur de vue et de mesure de tant de chefs d’Etats et de dignitaires religieux.

Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés Les frontières mouvantes de la liberté religieuse en Europe

Reprenons. Au cours des derniers mois, deux Irakiens se déclarant athées, réfugiés politiques en Suède, multiplient de spectaculaires autodafés de corans en présence de la presse, dûment convoquée. Ils menacent de poursuivre leurs profanations (ils ont aussi piétiné le livre sacré et y ont inséré des tranches de bacon) jusqu’à l’interdiction du Coran, qu’ils considèrent « plus dangereux que les armes nucléaires ». A tout le moins, ils réclament qu’en soient retirés « les versets sur le meurtre ». Mais, au fond, peu importe leurs motivations.

Des partis d’extrême droite en Suède et au Danemark ont embrayé. Ces deux pays, dont les autorités ont pourtant fermement condamné les incendiaires de papier, ont alors essuyé une avalanche de réprobations menaçantes. Elles émanent de régimes dont les dirigeants semblent considérer que si l’émetteur d’une opinion transgressive n’est pas immédiatement brûlé (comme au Pakistan), pendu (comme en Iran) ou décapité (comme en Arabie saoudite), c’est que le pays où il réside partage son opinion. Acceptant cette logique folle, le Danemark – et peut-être bientôt la Suède, qui a interdit à plusieurs reprises des autodafés du Coran cette année – propose de légiférer pour punir de deux ans de prison et d’une amende le « traitement inapproprié d’objets ayant une signification religieuse importante pour une communauté religieuse ». Comme si la pensée, de guerre lasse, avait définitivement cédé aux pressions religieuses.

Incohérence totale

Passons sur la fourberie d’habillage consistant à inclure les catholiques et les juifs dans cette histoire, à l’évidence pour faire bonne mesure. On ne doute pas que ceux-ci puissent se sentir également blessés par l’autodafé de leurs livres saints, mais on n’a pas souvenir d’avoir entendu quelques représentants notables de ces religions réclamer l’emprisonnement des auteurs de tels faits. La seconde hypocrisie consiste à prétendre qu’il ne s’agirait pas de restaurer le délit de blasphème puisque « l’expression verbale ou écrite » ne relèverait pas de la loi, est-il précisé. Il me semble que ce qui était reproché au chevalier de La Barre était de ne pas s’être découvert au passage d’une procession. Le blasphème peut tout aussi bien relever d’une parole, d’un écrit, d’un dessin ou d’un geste. Faire une distinction n’a aucun sens.

Il vous reste 56.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture:

Confidences d’un maton,Clicker Ici .

L’Encyclopédie/1re édition/JUSTICE,Ouvrage .

Valeurs et justice,Clicker Ici .

avocat-castelneau-le-lez.fr vous propose cet article traitant du thème « Avocat ». L’article original se veut produit du mieux possible. Pour émettre des remarques sur ce dossier concernant le sujet « Avocat », prenez les contacts affichés sur notre site internet. avocat-castelneau-le-lez.fr est une plateforme d’information qui contient de multiples articles publiés sur la toile dont le sujet principal est « Avocat ». Il y aura plusieurs travaux autour du sujet « Avocat » dans les jours à venir, nous vous incitons à visiter notre site internet périodiquement.