Dans le cadre de notre travail de vous informer, nous publions ci-dessous un texte vu sur le web aujourd’hui. Le thème est «la justice».
Son titre (le conducteur de 4×4 a-t-il joué à l’auto-tamponneuse contre une cycliste ?) est sans ambiguïté.
Sachez que le rédacteur (annoncé sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.
Les révélations concernées sont donc évaluées véritables.
Il aura fallu plus de trois ans à cette affaire pour arriver devant la 3echambre du tribunal correctionnel de Bordeaux, ce 26 octobre. À la barre, un artisan de 53 ans. Lunettes, cheveux blancs, veste de costume sur…
Il aura fallu plus de trois ans à cette affaire pour arriver devant la 3e chambre du tribunal correctionnel de Bordeaux, ce 26 octobre. À la barre, un artisan de 53 ans. Lunettes, cheveux blancs, veste de costume sur sweat à capuche, il est poursuivi pour des violences volontaires sur une cycliste, en ayant fait usage d’une arme par destination, à savoir un 4×4. D’emblée, il annonce la couleur : « Je conteste les faits qui me sont reprochés ».
Ces derniers datent du 14 février 2020. Une jeune femme, aide à domicile, se rend chez un client, à Mérignac, à vélo. Elle emprunte l’étroite rue Émile Combes. Une grosse voiture orange arrive derrière elle et la colle, explique-t-elle dans sa plainte. Le conducteur s’impatiente, fait rugir le moteur et finit par la percuter avec son pare-chocs, poursuit-elle devant la police. La cycliste parvient à rester en selle, se dégage dès que la rue s’élargit et relève la plaque d’immatriculation du 4×4, dont le chauffeur poursuit sa route, « tout en me regardant et rigolant », assure la plaignante.
Un jumeau « sort du chapeau »
L’immatriculation mène les enquêteurs jusqu’à l’artisan. Entendu bien plus tard, il affirme être étranger à cette affaire. Confronté à la plaignante, il est reconnu par cette dernière qui maintient sa version. Un témoin est contacté par téléphone par les policiers : cet automobiliste suivait le 4×4 orange et confirme que celui-ci a volontairement percuté la cycliste.
À l’audience, l’artisan avance une nouvelle défense : « J’ai un frère jumeau. Il utilisait aussi mon 4×4. » « Un jumeau ? C’est la première fois que vous en parlez », s’étonne la présidente. « Je n’y ai pas pensé », répond le prévenu.
Le jumeau « qui sort du chapeau », la procureure n’y croit pas. « Soyons un peu sérieux ! », balaie-t-elle, avant de requérir 4 mois de prison avec sursis.
Mais pour la défense, les poursuites ne tiennent pas. « Le parquet vous présente un dossier qui n’est pas loin du vide absolu. Il ne repose que sur les déclarations de la plaignante », réplique Me Gaessy Gros, qui demande la relaxe et pointe des carences dans l’enquête.
Mis en délibéré, le jugement sera rendu le 9 novembre.
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